En contact direct avec des initiatives de communion et solidarité en réponse aux inégalités sociales.
Par Ana Cassiópia et Rodrigo Apolinário
L’approche tangible de la “pratique” de l’Économie de Communion a marqué la troisième journée de l’École Interaméricaine ÉdeC, en cours à la Mariapolis Ginetta. Les participants ont parcouru l’histoire du Pôle ÉdeC Spartaco, ont pu le visiter, et aussi connaître la ville de San Paolo et ses inégalités socio-économiques.
La matinée a commencé avec la projection d’un documentaire décrivant les motivations et les difficultés liées à l’acquisition du terrain et à la construction du Parc d’activités Spartaco, situé dans la commune de Cotia, à environ quatre kilomètres de la Mariapolis Ginetta.
Ensuite des "anciens" et nouveaux entrepreneurs ÉdeC ont communiqué leurs expériences de travail quotidien dans le Parc d’activités. Tout de suite après, tous les participants à l’École, se sont divisés en groupes pour mieux connaître les structures existantes, dialoguer avec les employés et les administrateurs, poser des questions. "Cela a été formidable de voir de près cette nouvelle forme de relations à l’intérieur du monde du travail. J’ai senti avec quelle conviction dirigeants et travailleurs ont vraiment fait leur l’économie de communion, fait leur cette nouvelle culture". Ainsi s’est exprimé à chaud l’ingénieur brésilien Luciano Muller de Cornélio Procópio, Paraná.
Seconde étape : San Paolo. Le groupe a parcouru l’Avenida Paulista, un des plus gros centre d’affaires économiques du Brésil, le grand Parc de Ibirapuera, puis s’est rendu dans un tout autre contexte, dans le quartier périphérique de Pedreira où depuis plusieurs années une ONG, l’Afago, est engagée dans des activités éducatives et socioculturelles pour enfants et adolescents. Une initiative des jeunes du Mouvement des Focolari commencée dans les années 70 en réponse à un appel de Chiara Lubich en faveur des plus défavorisés, initiative connue sous l’appellation "Mourir pour son peuple".
Le chœur des enfants a accueilli le groupe à la Pedreira, et ému tout le monde. Ce moment intense d’échange et dialogue avec des responsables et des collaborateurs, avec les enfants et adolescents même, de cette ONG, a permis de connaître l’histoire et les expériences de certains jeunes qui y sont revenus plus tard comme volontaires engagés, avec la communauté du quartier, dans la construction ou reconstruction des maisons pour des familles dans le besoin.
" Nous avons expérimenté comment l’amour peut transformer la réalité sociale d’une communauté à partir d’actions de solidarité concrètes. Cela m’a touché de voir combien les enfants sont heureux de recevoir des visites et de constater qu’ils ont quelque chose à donner", a observé Juan Pablo Bueno, de Puebal (Mexico).
Tous ont ressenti que cette journée a été particulièrement enrichissante, pour beaucoup « une injection » d’espérance.